Mostar nous laisse une grande impression, maisons de pierres, rues sinueuses, paysages ou se melent clochers et minarets. Ville d'histoire mais pas seulement, ses habitants nous semblent plus proches que tous ceux des pays precedents.
Nous rencontrons quelques enfants aux alentours du Stari Most (le pont de Mostar). Gosses des rues, on ne sait pas trop, mais la cloppe au bec et les yeux malicieux.
Ici tout se mele, les religions comme les classes sociales. Et si les traces de la guerre demeurent sur les batiments et sans doute aussi dans les esprits, les echoppes pour touristes remplissent desormais certaines rues, pour le meilleur et pour le pire. Reste un certain art de vivre, perceptible, un gout pour le temps qui passe lentement, les terrasses ombragees ou il est bon de siroter un cafe ou croquer dans quelques grillades comme seuls les musulmans savent les faire...
Le camion nous force a une premiere halte au garage. Diagnostique : un roulement a changer, ce qui nous laisse quelques heures pour trainer a Blagaj, a quelques kilometres de Mostar. Premiere halte dans une ancienne maison de dervich au pied d'une falaise impressionnante ou prend naissance une des sources du fleuve qui passe a Mostar. A l'interieur, nous retrouvons ces pieces peintes a la chaux dont les sols sont entierement recouverts de tapis colores. Lieu de meditation et de priere.
Un peu plus loin, nous visitons un autre domaine qui date lui du 18e siecle. Mirza, le gamin qui nous fait visiter et dont la maitrise de l'anglais est parfaite, nous surprend quand il nous apprend etre ne a Valence. Sa grand-mere connait meme grenoble et elle nous parle de la Bastille !
Sur la route pour Sarajevo, nous faisons une autre rencontre. Au detour d'un petit village, un homme nous arrete. Sa fille parle anglais et il veut nous inviter a prendre une cafe chez lui. L'esprit d'accueil des bosniaques n'est pas un mythe. C'est un bonheur de voir ces gens si heureux de partager un moment avec nous, meme si nous ne doutons pas en retenir le plus grand benefice. Nous sommes comme d'habitude genes de n'avoir rien a offrir d'autre que le recit de notre voyage face a tant de generosite et d'altruisme. Alors promis, si la vie nous ramene un jour sur ces routes, nous n'oublierons pas de repasser leur rendre visite...
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